Roméo Vachon

 

Joseph Pierre Roméo Vachon est né en 1898 à Sainte-Marie-de-Beauce, au Québec et il est le plus connu des frères Vachon pilotes. Il a servi comme ingénieur dans la Marine royale canadienne de décembre 1917 jusqu’à sa libération en 1919, peu après la fin de la Première Guerre mondiale. En 1920, il s’est enrôlé dans l’Aviation royale du Canada et a obtenu son brevet de mécanicien l’année suivante, en insistant pour qu’il soit rédigé en français.

La même année, il se joint au Service aérien Laurentide à Lac-à-la-Tortue, au Québec, et devient ingénieur de l’air de la base. Il participe à de nombreuses opérations de détection des incendies en tant que mécanicien et navigateur. Le 6 janvier 1923, il obtient sa licence de pilote professionnel de l’École de pilotage de la General Motors à Dayton, Ohio et, deux mois plus tard, sa licence canadienne. Roméo Vachon devient ainsi le premier pilote de brousse franco-canadien et le premier récipiendaire d’un brevet d’ingénieur-pilote au Canada.

De 1925 à 1928, il se joint à l’Ontario Provincial Air Service, puis à la Canadian Transcontinental Airways qui met en place un service postal le long du Saint-Laurent. Aux commandes d’un Fairchild FC-2W, il effectue les premières livraisons de courrier entre La Malbaie, Sept-Îles et l’Île d’Anticosti et lance un service de passagers entre Rimouski, Montréal et Toronto.

Le 13 avril 1928, Vachon est l’un des premiers à arriver, à bord d’un Fairchild FC-2, pour participer au sauvetage de l’équipage du Bremen, un Junkers W 33 contraint d’atterrir sur l’Île Greenly, près du Labrador, à la suite de la première traversée de l’Atlantique d’est en ouest.

Après un bref passage chez Saunders-Roe, il revient à Canadian Airways et, en 1932, devient directeur et met en place de nouvelles installations de transport aérien au Labrador et à Terre-Neuve pour desservir l’industrie minière. Il reçoit le Trophée McKee en 1937, la plus haute distinction canadienne dans le domaine de l’aviation civile, pour sa contribution au développement de l’aviation commerciale dans le nord du Québec.

À l’âge de 42 ans, il se joint aux Lignes aériennes Trans-Canada (TCA) et devient chef d’escale au tout nouvel aéroport de Dorval (1940). Après avoir servi au ministère des Munitions et des Approvisionnements pendant la Seconde Guerre mondiale, il est revenu à TCA, a réintégré son poste de chef d’escale, puis promu surintendant de l’entretien et, enfin, directeur régional.

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