À la recherche d’un bâtiment pour y mettre le projet de son rêve, notre fondateur, Godfrey Pasmore, se vit offrir en 1999 une grange en pierres partiellement abandonnée, située sur le Campus MacDonald de l’université McGill. Cet édifice centenaire a une histoire des plus intéressantes
En 1907, Sir William Macdonald a financé la construction d’un centre pour servir « de collège rural (où les étudiants)… pourraient apprendre les nouvelles méthodes de culture et de formation dans la science de l’agriculture ». Ses instructions étaient simples : les architectes devaient concevoir une grange « de type écossais » et stipulaient que de minimiser le risque de feu devait être une considération majeure de cette conception. Son inquiétude pour les incendies peut être attribuée à la perte de sa maison familiale et de la grange en 1889 à l’ile du prince Edward. En outre, l’édifice d’ingénierie McGill, reconstruit grâce à son aide financière, fut aussi détruit par le feu en 1907.
Pour des raisons de prévention contre le feu, le bâtiment principal pour le troupeau de vaches Ayrshire fut construit en pierres avec un toit coulé en plaques de béton. Naturellement, il n’y avait aucun système de chauffage, la chaleur animale du bétail étant telle qu’elle gardait la température intérieure suffisamment élevée. Des lampes de kérosène étaient la seule source d’éclairage dans la grange et des étincelles auraient pu facilement enflammer le foin et la paille pour le fourrage et la litière. À cette fin, il n’y avait jamais plus qu’une quantité de foin et de paille suffisante pour une journée à l’intérieur du bâtiment. L’entreposage du foin et de la paille se faisait dans deux granges bien à l’écart du bâtiment principal. Chaque matin, la quantité requise pour la journée était transportée sous un passage au toit recouvert de tôle ondulée en acier jusqu’au tunnel en pierres et en béton de 50 pieds de long qui joignait le passage à la grange du bétail. Ironiquement, les granges de foin et de paille furent détruites par le feu il y a quelques années, mais les plaques des fondations sont encore visibles.